En France, un incendie domestique se déclare toutes les deux minutes. Pour se protéger face à un tel risque, de petits dispositifs électroniques peuvent être installés dans votre logement et vous avertir si un feu se déclare. Cependant, l’installation d’un détecteur de fumée est-elle obligatoire ?
Installer un détecteur de fumée est obligatoire
Aussi appelé détecteur avertisseur autonome de fumée (DAAF), cet équipement est incontournable pour lutter contre les incendies domestiques. C’est dans cette optique, que la France, à l’instar de nombreux pays européens, a rendu obligatoire la présence des détecteurs de fumée depuis le 9 mars 2010 dans toutes les habitations. La loi nº2010-238 stipulait que tous les logements devaient en être équipés au plus tard le 8 mars 2015.
Le détecteur de fumée réagit à la présence de fumée ou bien de particules de vapeur dans l’air et émet un signal sonore qui permet de se mettre à l’abri et d’appeler les secours. Il est important de souligner que ce signal doit être assez puissant pour pouvoir réveiller une personne endormie.
Choisir son détecteur de fumée
L’appareil que vous devez installer dans votre foyer doit impérativement respecter la norme européenne harmonisée NF EN 14604 et être muni du marquage CE. Le détecteur de fumée obligatoire doit également comporter les informations suivantes marquées de façon indélébile :
- nom ou marque et adresse du fabricant ou du fournisseur ;
- numéro et date de la norme à laquelle se conforme le détecteur ;
- date de fabrication ou numéro du lot ;
- type de batterie à utiliser.
Le niveau sonore du signal d’alarme doit être d’au moins 85 décibels A (dB A) mesurés à 3 mètres de distance. De plus, les détecteurs à ionisation sont désormais interdits puisqu’ils sont radioactifs.
L’alimentation de ce dispositif se fait généralement par pile, mais il est aussi possible de trouver des appareils qui se chargent par batterie incorporée ou sur secteur. Hormis, le signal qui indique un incendie, un autre signal sonore permet d’avertir l’usager de la perte de capacité d’alimentation du détecteur. Pour les personnes sourdes ou malentendantes, il existe des détecteurs de fumée spéciaux dont le signal est lumineux ou vibrant.
L’installation du détecteur de fumée obligatoire
L’occupant du logement peut installer lui-même le détecteur. En effet, c’est assez simple et rapide. Il n’y a donc aucun besoin de passer par les services d’un installateur. Il n’existe d’ailleurs aucun installateur mandaté ou agréé par l’État.
Avant la Loi Alur de 2014, l’achat et l’installation étaient à la charge de l’occupant, qu’il soit propriétaire, locataire ou occupant à titre gratuit. Dans le cas de locations meublées, saisonnières, des foyers et des logements de fonction, c’était aux propriétaires non occupants de s’occuper de l’installation.
Cependant, cette loi a changé la donne. C’est désormais au propriétaire-bailleur de payer le détecteur et de l’installer. S’il préfère, il peut choisir de rembourser le locataire qui aurait acheté le dispositif lui-même.
Le propriétaire doit également s’assurer du bon fonctionnement du détecteur au moment de l’état des lieux. Pendant le bail, c’est au locataire que revient l’entretien du DAAF. S’il s’agit d’une location meublée ou saisonnière, c’est au propriétaire de s’en charger.
Dans tous les cas, l’entretien est très facile. Il suffit généralement de changer les piles tous les 1 à 5 ans.
Le lieu idéal pour installer son détecteur de fumée obligatoire
Le détecteur de fumée est à installer dans les parties privatives du logement. Il est conseillé de le faire dans la zone de circulation ou de dégagement qui dessert les chambres. Ainsi, si un feu se déclare dans votre foyer, vous pourrez entendre le signal sonore, même si vous dormez profondément. Si vous vivez dans un studio, il est conseillé de placer le dispositif loin de la cuisine et de la salle de bain.
En effet, les pièces humides, poussiéreuses ou qui sont exposées à de grands changements de température, comme les salles de bains, cuisines, buanderies, greniers ou encore caves, sont à éviter pour préserver le bon fonctionnement du dispositif.
Celui-ci doit être fixé solidement au plafond. Si cela n’est pas possible, il faut le mettre le plus haut possible sur le mur. Veillez, tout de même, à ne pas le placer dans le coin formé par le mur et le plafond. En effet, l’air n’y circule pas correctement et la fumée ne peut donc pas être détectée facilement.
Il est complètement interdit d’installer son DAAF dans les parties communes des immeubles collectifs. En outre, d’autres mesures ont été prises pour éviter la propagation du feu dans ces zones, comme les portes coupe-feu.
Le nombre de détecteurs de fumée obligatoire
La loi n’impose qu’un seul détecteur par logement. Cependant, il est conseillé d’en avoir au moins un par étage. Pour les logements très grands, il est préférable d’avoir plusieurs DAAF pour avoir l’esprit tranquille, même s’il n’existe pas de nombre minimum légal. Chacun doit estimer ses propres besoins en fonction des caractéristiques de son logement.
Agir quand le détecteur de fumée sonne
Si votre détecteur de fumée obligatoire sonne, vous devez évacuer le logement le plus rapidement possible et appeler les secours (18 ou 112). Si vous vous rendez compte que votre dispositif sonne sans raison, c’est peut-être parce que :
- de la vapeur d’eau ou de cuisson est entrée dans le détecteur ;
- des particules fines ont pénétré dans la chambre optique ;
- votre appareil à un défaut de fonctionnement ;
- votre dispositif vous avertit d’un manque d’alimentation.
Pour éviter les mauvaises surprises et les coups de stress, il est important de s’assurer régulièrement du bon fonctionnement du dispositif et veiller à bien l’entretenir.
Les conséquences du détecteur de fumée obligatoire sur l’assurance habitation
C’est à l’occupant du logement de déclarer la présence d’un détecteur de fumée aux normes à son assureur. Pour se faire, il suffit de fournir une attestation de détecteur de fumée obligatoire. Vous pouvez également joindre une copie de la facture d’achat, mais peu d’assureurs vous la demanderont.
Dans tous les cas, les compagnies d’assurance ne peuvent refuser de couvrir un logement démuni d’un DAAF. Elles n’ont pas non plus le droit d’augmenter votre prime d’assurance mensuelle. De plus, elles doivent vous dédommager en cas de sinistre, si vous avez souscrit à une garantie incendie-explosion, même si vous ne possédez pas ce dispositif chez vous.
Face aux conséquences graves qu’occasionne ce type de sinistre, il est extrêmement important de souscrire à cette garantie lorsque vous assurez votre logement. Pour vous aider dans le choix de la meilleure assurance habitation pour vous, un expert Méléïne vous rappelle 10 minutes après votre demande en ligne.
Bien qu’obligatoire, l’équipement de son logement avec un détecteur de fumée est surtout une précaution nécessaire, qui peut éviter un drame.
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Quel est le prix d’un détecteur de fumée ?
En magasin, un détecteur de fumée n’excède pas les 30 €. Cependant, vous pouvez déjà acquérir un bon appareil pour 10-20 €.
Est-il conseillé d’installer un détecteur de fumée dans son garage ?
Le garage fait partie des pièces d’un logement à éviter pour placer son détecteur de fumée. En effet, l’humidité et les grandes variations de température sont néfastes pour le bon fonctionnement de l’appareil.
Est-ce que le détecteur de fumée détecte la cigarette électronique ?
Comme les détecteurs de fumée sont conçus principalement pour détecter la fumée et que la cigarette électronique produit de la vapeur, les chances que le dispositif la détecte sont faibles.
Comment installer un détecteur de fumée sans percer ?
Pour éviter de percer en installant un détecteur de fumée, la solution la plus simple et pratique est d’utiliser une plaque adhésive.
Quand changer un détecteur de fumée ?
Les détecteurs de fumée ont une durée de vie longue, mais limitée. Il est donc conseillé de les changer tous les 10 ans.
